• Le 4 mars 1946, la division est dissoute et le 1er avril, le 41ème bataillon d'infanterie est créé à Rennes. Il est rattaché à la 3ème puis à la 103ème demi-brigade d'infanterie. Le 1er janvier 1949, il redevient 41ème Régiment d'Infanterie par changement d'appellation de la 103ème demi-brigade. Le premier bataillon se trouve à Rennes et le deuxième à Dinan.

    Le 1er janvier 1953, le 41ème Régiment d'Infanterie devient le 41ème Bataillon d'Infanterie, basé à Rennes. Il forme avec le 71ème BI à Dinan et le 2ème bataillon d'infanterie coloniale à Nantes, la 41ème demi-brigade. Le 14 mars 1953, le capitaine Tardiveau quitte le 41ème BI
    pour rejoindre le CM 50 à Rennes.

    Durant tout le conflit en Extrême Orient, il n'est pas dépêché d'effectifs au corps expéditionnaire
    d'Indochine.

    En juillet 1954, un fort détachement du 41ème BI est affecté au troisième bataillon du 51ème RI mis sur pied à destination de la Tunisie. Le 31 juillet 1954, Pierre Mendès France promet aux Tunisiens l'autonomie interne. A la Toussaint 1954, éclate dans le Constantinois une révolte marquée par de nombreux assassinats.

    En novembre 1954, un bataillon de marche émanant du 71ème BI part pour l'Algérie où l'insurrection gronde. Le bataillon de marche est formé avec des effectifs venant des 71ème BI, mais aussi du 41ème Bataillon d'Infanterie et du 469ème Groupe d'Artillerie anti-aérienne. Le 41ème Bataillon d'Infanterie fournit 239 officiers, sous-officiers et soldats sur un total de 582 hommes.

    Le bataillon de marche arrive à Alger le 24 novembre. Il mène les opérations classiques de maintien de l'ordre (1).

    Le 7 juin 1955, le bataillon rentre en Métropole et le 30 il est dissous. Les hommes du 41ème BI qui le composaient reçoivent une nouvelle affectation en Algérie (2) . La 41ème demi brigade
    est dissoute en février 1955. Le 41ème Bataillon d'Infanterie devient un centre d'instruction pour les contingents destinés à l'Algérie.

    1946 - L'après guerre.

    Entre 1957 et 1962, les deux compagnies d'instruction forment quelques 6170 appelés en partance pour l'Algérie et à moindre degré au Maroc. Des détachements sont dirigés sur Marseille pour embarquement tous les mois.

    Les chiffres pour cette période sont les suivants:

    1 885 gradés et hommes de troupe en 1957,

    663 en 1958,

    744 en 1959,

    1125 en 1960,

    900 en 1961,

    851 en 1962,

    Dans ces chiffres, Français de souche européenne et nord-africaine sont confondus.

    La tentative de sécession d'Alger (putsch d'avril 1961) a échoué, mais les répercussions en
    Métropole sont grandes. Le 22 avril, en soirée, le 41ème Régiment d'Infanterie reçoit un message prescrivant la mise sur pied d'une compagnie placée en réserve ministérielle et prête à partir sur préavis de 6 heures. Dans le même temps, la garde de la caserne Mac Mahon et du camp de la Lande d'Ouée est renforcée. Dans la nuit du 23 au 24, sur ordre du général commandant la 3ème Région Militaire, les mesures suivantes sont prises : toutes les troupes sont consignées au quartier, les officiers et sous-officiers logeant en ville doivent rejoindre leur unité.

    Une section de la première compagnie est désignée pour assurer la garde du terrain d'aviation de Saint-Jacques de la Lande, près de Rennes. Une section de la 4ème compagnie est détachée en renfort de garde au quartier Marguerite; elle y reste jusqu'au 26 avril.

    Le 24, deux compagnies de la Lande d'Ouée sont prêtes à partir sans délai en camion. Le 27, toutes les mesures de protection sont supprimées, seule une compagnie d'alerte est maintenue prête à partir, sur préavis de 6 heures.

    Le centre d'instruction du 41ème BI est dissous le 31 janvier 1958, pour devenir le centre d'instruction du 41ème Régiment d'Infanterie. . .

    (1) Le bataillon est installé à Relizane (section de commandement, 1ère et 4ème compagnies), à Moulay Ismaël (2ème compagnie), et à Oran (3ème compagnie).

    (2) Le 18 mai déjà, 63 hommes étaient affectés au 7ème RTA. Le 24, sur décision
    du général commandant la 10ème Région Militaire, 19 hommes sont affectés au 2ème
    BIC, 27 le sont au CM 314, 10 au CM Hoggar-Tamanrasset, 30 au BM du 2ème
    RTA, 1 l'est au CM Erg orienial-Eloued, et un 1 au 2ème bataillon de Zouaves.


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  • Né le 5 juillet 1907 à Beauvais, André Dulac fait ses études au lycée de Nantes et est élève à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr de 1925 à 1927. Au Maroc de 1928 à 1934, il est promu capitaine en 1936. Il suit les cours de l’Ecole Supérieure de Guerre de 1935 à 1937 et est affecté à l’état-major de la région de Paris de 1937 à 1939. Au Levant en 1940 et 1941, il est promu chef de bataillon en 1943. Il devient chef de réseau du B.C.R.A. (Bureau de Contre-espionnage, Renseignements et Action), puis chef du service de la France Combattante à la D.G.E.R. ( Direction Générale des Etudes et Recherches) . Au 4ème Régiment de Tirailleurs Marocains à la fin de la guerre, il est promu lieutenant-colonel en 1944.

    Après la guerre, il est directeur de l’instruction militaire à Saint-Cyr, puis chef d’état-major de la 2ème division d’infanterie. Colonel en 1950, il commande le 41ème régiment d’infanterie avant de rejoindre l’Indochine où il effectue un séjour de 1951 à 1953. A l’Inspection Générale de l’Infanterie, il est promu général de brigade en 1956 et nommé commandant du secteur autonome de Tébessa aux confins de la frontière algéro-tunisienne. Il devient chef d’état-major du général Salan, commandant supérieur interarmées en Algérie, à la fin de 1956, et le suit en 1958, comme adjoint, lorsque le général Salan est nommé délégué général du gouvernement en Algérie. Il commande la 2ème division d’infanterie et la zone Est-Constantinois en 1959 et 1960. Général de division en 1959, il devient chef d’état-major du commandant en chef des forces alliées de Centre-Europe en 1960. Il termine sa carrière comme général de corps d’armée commandant le 2ème corps d’armée de 1964 à 1967. Grand-officier de la légion d’honneur, André Dulac est titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix de guerre des T.O.E., de la croix de la valeur militaire et de la rosette de la résistance. Il est l’auteur d’un ouvrage publié en 1969 chez Fayard : « Nos guerres perdues » 


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  • Année 1961


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  • Année 1962

     


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